« Nous devons réfléchir précisément sur les problèmes que nous rencontrons dans notre travail, dans un contexte de grande transformation socioculturelle, et réfléchir à la manière de présenter le message du Christ à nos frères et sœurs aborigènes », a expliqué Mgr Thomas Menamparampil, archevêque de Guwahati, dans l’Etat de l’Assam, lors d’une session à Calcutta (Kolkata) réunissant des membres éminents du clergé et des congrégations religieuses catholiques, du 17 au 19 novembre dernier (1). Les participants, au nombre d’une quarantaine environ, comprenaient quatre évêques, des prêtres, des missionnaires religieux, mais aussi des leaders de groupes autochtones. Venus de tous les Etats de l’Union indienne où vivent d’importants groupes indigènes (2), les membres du séminaire ont échangé pendant trois jours au sujet de leurs expériences de vie et des problèmes qu’ils pouvaient rencontrer dans leur mission.
S’appuyant sur sa longue expérience en milieu aborigène dans le Nord-Est de l’Inde, le prélat salésien, également chargé du Bureau pour l’évangélisation de la Fédération des Conférences épiscopales asiatiques (FABC) (3), a rappelé aux missionnaires qu’ils devaient s’attacher à « comprendre » et « considérer avec respect » les adivasi (aborigènes ou ‘tribals’), à l’inverse des fonctionnaires du gouvernement, qui les traitaient comme des sous-hommes ou des criminels. L’archevêque de Guwahati a insisté tout particulièrement sur la nécessité d’aider les peuples aborigènes à se rapprocher du Christ sans perdre pour autant leur identité culturelle et leurs traditions, comme l’industrialisation et l’irruption de la modernité commencent à le faire au sein de certaines communautés adivasi.
Il faut aller chercher les gens où ils se trouvent et, s’il le faut en dehors des structures classiques de l’Eglise. Aucun travail d’évangélisation ne peut se faire sans l’établissement de véritables relations avec les personnes, sans s’intéresser aux gens, aux familles et aux liens tribaux, a poursuivi Mgr Menamparampil.
Il s’agissait de la sixième rencontre de ce type depuis 1989, où, vingt ans plus tôt, l’archevêque de Guwahati lançait la première session de réflexion avec le futur cardinal Telesphore Toppo, archevêque de Ranchi et premier aborigène à avoir été élevé au cardinalat (4). Au sein de l’Eglise catholique de l’Inde, les deux prélats sont considérés comme des figures de l’évangélisation et de la réconciliation interethnique.
Selon le dernier recensement indien (2001), les adivasi, toutes ethnies confondues, représentent 17 % de la population de l’Inde. Ils comptent une forte proportion de chrétiens, en particulier dans les Etats du Nord-Est du pays.
(1) SarNews, 19 novembre 2009, Ucanews, 23 novembre 2009.
(2) Il s’agit essentiellement des Etats de l’Assam, de l’Arunachal Pradesh, du Chhattisgarh, du Jharkhand, du Manipur, du Meghalaya, du Madhya Pradesh, du Rajasthan, du Tripura et du Bengale-Occidental.
(3) Mgr Menamparampil, entre autres fonctions, est également à la tête de la Commission pour l’Education et la Culture de la Conférence des évêques catholiques de l’Inde (CBCI); il préside la Conférence des évêques du Nord-Est de l’Inde et auteur de nombreux ouvrages sur l’évangélisation. Dans le cadre de la Commission pour la paix dans le Nord-Est de l’Inde, un groupe qu’il a créé, il œuvre depuis près de 40 ans pour la paix interethnique dans cette région de conflits endémiques.
(4) Le cardinal Telesphore Placidus Toppo, archevêque de Ranchi (Etat du Jharkhand) et président de la Conférence des évêques catholiques de l’Inde (CBCI), est le premier aborigène en Asie à avoir été élevé au cardinalat.
(Source: Eglises d'Asie, 23 novembre 2009)
S’appuyant sur sa longue expérience en milieu aborigène dans le Nord-Est de l’Inde, le prélat salésien, également chargé du Bureau pour l’évangélisation de la Fédération des Conférences épiscopales asiatiques (FABC) (3), a rappelé aux missionnaires qu’ils devaient s’attacher à « comprendre » et « considérer avec respect » les adivasi (aborigènes ou ‘tribals’), à l’inverse des fonctionnaires du gouvernement, qui les traitaient comme des sous-hommes ou des criminels. L’archevêque de Guwahati a insisté tout particulièrement sur la nécessité d’aider les peuples aborigènes à se rapprocher du Christ sans perdre pour autant leur identité culturelle et leurs traditions, comme l’industrialisation et l’irruption de la modernité commencent à le faire au sein de certaines communautés adivasi.
Il faut aller chercher les gens où ils se trouvent et, s’il le faut en dehors des structures classiques de l’Eglise. Aucun travail d’évangélisation ne peut se faire sans l’établissement de véritables relations avec les personnes, sans s’intéresser aux gens, aux familles et aux liens tribaux, a poursuivi Mgr Menamparampil.
Il s’agissait de la sixième rencontre de ce type depuis 1989, où, vingt ans plus tôt, l’archevêque de Guwahati lançait la première session de réflexion avec le futur cardinal Telesphore Toppo, archevêque de Ranchi et premier aborigène à avoir été élevé au cardinalat (4). Au sein de l’Eglise catholique de l’Inde, les deux prélats sont considérés comme des figures de l’évangélisation et de la réconciliation interethnique.
Selon le dernier recensement indien (2001), les adivasi, toutes ethnies confondues, représentent 17 % de la population de l’Inde. Ils comptent une forte proportion de chrétiens, en particulier dans les Etats du Nord-Est du pays.
(1) SarNews, 19 novembre 2009, Ucanews, 23 novembre 2009.
(2) Il s’agit essentiellement des Etats de l’Assam, de l’Arunachal Pradesh, du Chhattisgarh, du Jharkhand, du Manipur, du Meghalaya, du Madhya Pradesh, du Rajasthan, du Tripura et du Bengale-Occidental.
(3) Mgr Menamparampil, entre autres fonctions, est également à la tête de la Commission pour l’Education et la Culture de la Conférence des évêques catholiques de l’Inde (CBCI); il préside la Conférence des évêques du Nord-Est de l’Inde et auteur de nombreux ouvrages sur l’évangélisation. Dans le cadre de la Commission pour la paix dans le Nord-Est de l’Inde, un groupe qu’il a créé, il œuvre depuis près de 40 ans pour la paix interethnique dans cette région de conflits endémiques.
(4) Le cardinal Telesphore Placidus Toppo, archevêque de Ranchi (Etat du Jharkhand) et président de la Conférence des évêques catholiques de l’Inde (CBCI), est le premier aborigène en Asie à avoir été élevé au cardinalat.
(Source: Eglises d'Asie, 23 novembre 2009)