Après un an et quatre mois d’interruption de peine, le P. Nguyên Van Ly est interné de nouveau
Un an et quatre mois après l’interruption provisoire de peine qui lui avait été accordée pour se soigner de son hémiplégie, le P. Nguyên Van Ly a de nouveau été emprisonné. Dans l’après-midi du 25 juillet 2011, des agents de la Sécurité publique se sont présentés à l’archevêché de Huê pour l’arrêter et le ramener en prison.
La nouvelle de son arrestation a été confirmée par à l’économe de l’archevêché. Un prêtre proche du célèbre dissident a rapporté que vers 14h30, une voiture de la Sécurité publique et une ambulance se sont arrêtées devant l’archevêché. A la demande des agents de sécurité, le responsable de la maison a du apposer sa signature sur un document, mais a objecté que la santé du P. Ly n’était pas encore restaurée et qu’il restait encore handicapé. Le prêtre dissident a été ensuite transporté en ambulance vers sa prison (1).
Dans un communiqué publié au lendemain de son arrestation, Amnesty International a demandé au gouvernement vietnamien de libérer immédiatement et sans condition le P. Ly. Selon l’association de défense des droits de l’homme, le prêtre dissident ne doit son internement qu’à son action pacifique en faveur de la démocratie. Le communiqué exprime aussi l’inquiétude de l’ONG concernant la santé encore chancelante du prêtre. La même crainte est éprouvée par sa famille dont les confidences ont été recueillies par Radio Free Asia.
Au mois de mars 2007, à l’issue d’un procès devant le Tribunal populaire de Huê, le P. Ly avait été condamné à huit ans de prison ferme pour « propagande antigouvernementale ». Durant son internement au centre de Ba Sao, il avait été victime de plusieurs accidents vasculaires cérébraux qui avaient provoqué une hémiplégie du côté droit. Son séjour à l’hôpital de la police à Hanoi n’ayant pas amélioré son état, il avait bénéficié, le 15 mars 2010, d’une suspension provisoire de peine d’un an et avait été transféré à l’archevêché de Huê afin d’y suivre un traitement médical.
Les craintes de l’entourage du prêtre pour sa santé sont d’autant plus grandes qu’il a clairement déclaré ses intentions dans le cas où il serait forcé de retourner en prison. Le 3 mars 2011, quelques jours avant la fin de sa période d’interruption de peine, dans un texte intitulé « Communiqué N° 1 », il avait déclaré que, s’il était interné de nouveau, il entamerait alors une série de grèves de la faim et interromprait totalement le traitement médical suivi jusque-là. Dans le même document, il expliquait aussi qu’il ne pouvait cependant mener une grève de la faim jusqu’à son issue fatale, à cause de ses convictions religieuses. C’est pour cela qu’il se proposait de les faire se succéder.
On peut penser que la décision du gouvernement a été influencée par les déclarations et les initiatives du P. Ly durant cette période d’interruption de peine. Au cours de l’année passée, il a envoyé au Conseil des droits de l’homme de l’ONU à Genève, un acte d’accusation contre le gouvernement vietnamien pour sa condamnation et son internement injustifiés (17 ans de prison au total). Plus tard, des textes rédigés par lui et diffusés sur Internet ont appelé la population vietnamienne à manifester dans les rues et à boycotter les prochaines élections à l’Assemblée nationale.
Un an et quatre mois après l’interruption provisoire de peine qui lui avait été accordée pour se soigner de son hémiplégie, le P. Nguyên Van Ly a de nouveau été emprisonné. Dans l’après-midi du 25 juillet 2011, des agents de la Sécurité publique se sont présentés à l’archevêché de Huê pour l’arrêter et le ramener en prison.
La nouvelle de son arrestation a été confirmée par à l’économe de l’archevêché. Un prêtre proche du célèbre dissident a rapporté que vers 14h30, une voiture de la Sécurité publique et une ambulance se sont arrêtées devant l’archevêché. A la demande des agents de sécurité, le responsable de la maison a du apposer sa signature sur un document, mais a objecté que la santé du P. Ly n’était pas encore restaurée et qu’il restait encore handicapé. Le prêtre dissident a été ensuite transporté en ambulance vers sa prison (1).
Dans un communiqué publié au lendemain de son arrestation, Amnesty International a demandé au gouvernement vietnamien de libérer immédiatement et sans condition le P. Ly. Selon l’association de défense des droits de l’homme, le prêtre dissident ne doit son internement qu’à son action pacifique en faveur de la démocratie. Le communiqué exprime aussi l’inquiétude de l’ONG concernant la santé encore chancelante du prêtre. La même crainte est éprouvée par sa famille dont les confidences ont été recueillies par Radio Free Asia.
Au mois de mars 2007, à l’issue d’un procès devant le Tribunal populaire de Huê, le P. Ly avait été condamné à huit ans de prison ferme pour « propagande antigouvernementale ». Durant son internement au centre de Ba Sao, il avait été victime de plusieurs accidents vasculaires cérébraux qui avaient provoqué une hémiplégie du côté droit. Son séjour à l’hôpital de la police à Hanoi n’ayant pas amélioré son état, il avait bénéficié, le 15 mars 2010, d’une suspension provisoire de peine d’un an et avait été transféré à l’archevêché de Huê afin d’y suivre un traitement médical.
Les craintes de l’entourage du prêtre pour sa santé sont d’autant plus grandes qu’il a clairement déclaré ses intentions dans le cas où il serait forcé de retourner en prison. Le 3 mars 2011, quelques jours avant la fin de sa période d’interruption de peine, dans un texte intitulé « Communiqué N° 1 », il avait déclaré que, s’il était interné de nouveau, il entamerait alors une série de grèves de la faim et interromprait totalement le traitement médical suivi jusque-là. Dans le même document, il expliquait aussi qu’il ne pouvait cependant mener une grève de la faim jusqu’à son issue fatale, à cause de ses convictions religieuses. C’est pour cela qu’il se proposait de les faire se succéder.
On peut penser que la décision du gouvernement a été influencée par les déclarations et les initiatives du P. Ly durant cette période d’interruption de peine. Au cours de l’année passée, il a envoyé au Conseil des droits de l’homme de l’ONU à Genève, un acte d’accusation contre le gouvernement vietnamien pour sa condamnation et son internement injustifiés (17 ans de prison au total). Plus tard, des textes rédigés par lui et diffusés sur Internet ont appelé la population vietnamienne à manifester dans les rues et à boycotter les prochaines élections à l’Assemblée nationale.