Deux religieux rédemptoristes et un certain nombre de catholiques se sont rendus en visite d’amitié auprès de la communauté des religieux bouddhistes du « Village des pruniers », expulsés, le 27 septembre dernier, de leur couvent de Bat Nha et, aujourd’hui, réfugiés dans la pagode de Phuoc Huê, à Lâm Dông. Cette visite a eu lieu alors que s’intensifient les pressions, menaces et intimidations policières visant à chasser les moines hors de leur asile provisoire. Un ultimatum leur a été donné les obligeant à quitter les lieux avant le 31 décembre 2009. Le vénérable Thich Thai Thuân, supérieur de la pagode qui a accueilli les moines, a été contraint de signer un texte dans lequel il s’engage à mettre un terme à son hospitalité avant cette date. Le groupe de visiteurs catholiques a été impressionné par la sérénité et la bonne humeur de ces religieux, la plupart très jeunes, qui depuis le mois de juin 2009 traversent une redoutable période d’épreuves.
Durant les trois jours qui ont précédé cette visite, les 9, 10 et 11 décembre, les religieux, avaient, en effet dû subir, dans leur pagode de Phuoc Huê, l’intrusion intempestive d’une troupe nombreuse, composée de voyous et d’hommes de main de la police, se prétendant bouddhistes. Ceux-ci ont pénétré dans la pagode à trois reprises, saccageant les cellules, portant des pancartes injurieuses pour les religieux, hurlant, à travers des hauts parleurs, des slogans les menaçant. Ni la police, qui s’est contentée de regarder le spectacle d’un œil complaisant, de le filmer et de le photographier, ni les autorités municipales ne sont intervenues. Il semble que le but principal de cette manœuvre d’intimidation était de forcer le recteur de la pagode, le vénérable Thich Thai Thuân, à renvoyer ses hôtes. Dans une interview accordée à Radio France Internationale, dans la soirée du 11 décembre, celui-ci a déclaré qu’il avait été forcé de signer un texte spécifiant que les religieux du « Village des pruniers » devraient quitter sa pagode avant le soir du 31 décembre. Il a aussi affirmé que la troupe d’agresseurs n’était pas composée de croyants bouddhistes, comme ceux-ci le prétendaient.
C’est le 27 septembre dernier que les 400 religieux et religieuses bouddhistes du monastère de Bat Nha, dans la province de Lâm Dông, avaient été expulsés dans la violence et la précipitation par une troupe d’hommes de main de la Sécurité. Dans les jours qui suivirent, les moines chassés trouvèrent refuge dans la pagode-monastère de Phuoc Huê, où le recteur leur avait donné l’asile. Ces religieux appartenaient à l’école dite du « Village des pruniers », un monastère fondé en France par un religieux bien connu, le vénérable Thich Nhât Hanh. Celui-ci, après un long exil aux Etats-Unis et en France où il s’est fixé, avait, au mois de janvier 2005, accompli, en compagnie de nombreux disciples, une visite au Vietnam, où les autorités l’avaient accueilli avec beaucoup d’égards. Il avait renouvelé son voyage en 2007 et avait même présidé de solennelles cérémonies de réconciliation nationale, officiellement autorisées par l’Etat. Ces bonnes relations lui avaient permis de fonder une communauté religieuse vivant selon l’esprit et les règles du « Village des pruniers ». Pour des raisons tenant sans doute à certaines déclarations et prises de position de Thich Nhât Hanh, les rapports entre la communauté du « Village des pruniers » et les autorités ont commencé à se détériorer. Au mois de juin 2009, les religieux étaient avertis qu’ils ne pourraient pas rester dans ce monastère. A partir de cette date, jusqu’au 27 septembre dernier, les pressions n’ont guère cessé. Bien que le 4 août dernier, un représentant du Bureau des Affaires religieuses ait déclaré que les moines étaient expulsées parce qu’ils n’observaient pas les règles légales, la version officielle est qu’il s’agit d’un conflit entre la communauté de Bat Nha et l’Eglise bouddhiste officielle. De hauts responsables de cette Eglise ont toutefois protesté contre le traitement infligé aux religieux (1).
(1) Voir EDA 514, 515 et 516
(Source: Eglises d'Asie, 16 décembre 2009)
Durant les trois jours qui ont précédé cette visite, les 9, 10 et 11 décembre, les religieux, avaient, en effet dû subir, dans leur pagode de Phuoc Huê, l’intrusion intempestive d’une troupe nombreuse, composée de voyous et d’hommes de main de la police, se prétendant bouddhistes. Ceux-ci ont pénétré dans la pagode à trois reprises, saccageant les cellules, portant des pancartes injurieuses pour les religieux, hurlant, à travers des hauts parleurs, des slogans les menaçant. Ni la police, qui s’est contentée de regarder le spectacle d’un œil complaisant, de le filmer et de le photographier, ni les autorités municipales ne sont intervenues. Il semble que le but principal de cette manœuvre d’intimidation était de forcer le recteur de la pagode, le vénérable Thich Thai Thuân, à renvoyer ses hôtes. Dans une interview accordée à Radio France Internationale, dans la soirée du 11 décembre, celui-ci a déclaré qu’il avait été forcé de signer un texte spécifiant que les religieux du « Village des pruniers » devraient quitter sa pagode avant le soir du 31 décembre. Il a aussi affirmé que la troupe d’agresseurs n’était pas composée de croyants bouddhistes, comme ceux-ci le prétendaient.
C’est le 27 septembre dernier que les 400 religieux et religieuses bouddhistes du monastère de Bat Nha, dans la province de Lâm Dông, avaient été expulsés dans la violence et la précipitation par une troupe d’hommes de main de la Sécurité. Dans les jours qui suivirent, les moines chassés trouvèrent refuge dans la pagode-monastère de Phuoc Huê, où le recteur leur avait donné l’asile. Ces religieux appartenaient à l’école dite du « Village des pruniers », un monastère fondé en France par un religieux bien connu, le vénérable Thich Nhât Hanh. Celui-ci, après un long exil aux Etats-Unis et en France où il s’est fixé, avait, au mois de janvier 2005, accompli, en compagnie de nombreux disciples, une visite au Vietnam, où les autorités l’avaient accueilli avec beaucoup d’égards. Il avait renouvelé son voyage en 2007 et avait même présidé de solennelles cérémonies de réconciliation nationale, officiellement autorisées par l’Etat. Ces bonnes relations lui avaient permis de fonder une communauté religieuse vivant selon l’esprit et les règles du « Village des pruniers ». Pour des raisons tenant sans doute à certaines déclarations et prises de position de Thich Nhât Hanh, les rapports entre la communauté du « Village des pruniers » et les autorités ont commencé à se détériorer. Au mois de juin 2009, les religieux étaient avertis qu’ils ne pourraient pas rester dans ce monastère. A partir de cette date, jusqu’au 27 septembre dernier, les pressions n’ont guère cessé. Bien que le 4 août dernier, un représentant du Bureau des Affaires religieuses ait déclaré que les moines étaient expulsées parce qu’ils n’observaient pas les règles légales, la version officielle est qu’il s’agit d’un conflit entre la communauté de Bat Nha et l’Eglise bouddhiste officielle. De hauts responsables de cette Eglise ont toutefois protesté contre le traitement infligé aux religieux (1).
(1) Voir EDA 514, 515 et 516
(Source: Eglises d'Asie, 16 décembre 2009)