Le père Paul Duong Cong Ho, nommé curé de la paroisse de Thanh Tam en 2016, dans le district de Bao Loc, dans les montagnes centrales (province de Lam Dong), a entrepris de construire des kiosques destinés aux vendeurs de rue de sa paroisse, sur un terrain rendu récemment à l’Église locale par le gouvernement. « Ainsi, ils auront un lieu sûr où ils pourront travailler et faire vivre leurs familles », explique le prêtre, âgé de 64 ans, qui a contribué à rénover le cimetière et les routes autour de l’église, et qui a fait construire de nouvelles écoles pour les enfants des minorités ethniques, et favoriser leur accès à l’éducation.
Le père Paul Duong Cong Ho, vêtu d’un vieux jean et d’un t-shirt, dirige une équipe de travailleur construisant des kiosques sur un terrain appartenant à la paroisse de Thanh Tam, à Bao Loc, dans les montagnes centrales du Vietnam. Le terrain a été rendu à la paroisse récemment par le gouvernement vietnamien. Le prêtre explique qu’il espère rassembler des vendeurs de rue dans les kiosques une fois les travaux achevés. « Ainsi, ils auront un lieu sûr où ils pourront travailler et gagner de l’argent pour faire vivre leurs familles », explique le prêtre, ajoutant que sa priorité est d’aider les plus défavorisés. Le père Ho, qui a été nommé dans la paroisse de Thanh Tam en 2016, a pavé le jardin de l’église, construit une grotte dédiée à Marie ainsi qu’une salle paroissiale, où les enfants peuvent jouer et où des mariages, des baptêmes et des fêtes d’anniversaires sont célébrés. La paroisse compte 5 500 membres, dont les ancêtres sont venus du nord du Vietnam en 1954. Le prêtre de 64 ans organise aussi des cours d’anglais, de musique et de théâtre pour les enfants. Il a également reconstruit le cimetière de la paroisse, dont la construction remonte à 1954 et qui ne comptait que peu de zones vacantes. Les paroissiens ont accepté de déplacer des tombes construites il y a vingt ans, afin de les replacer dans le nouveau cimetière.
« Au début, les gens ont refusé de déterrer les dépouilles de leurs ancêtres, car déplacer les tombes est interdit selon la tradition. Mais ils ont fini par accepter pour la communauté », explique le prêtre. Le cimetière, d’une superficie de 15 000 m², compte une grande statue de Marie, un éclairage électrique, de la pelouse et des décorations florales, attirant ainsi de nombreux visiteurs. Les gens y viennent tous les jours pour prier pour leurs ancêtres. « Les contributions du père Ho ont apporté beaucoup de changements dans nos vies », confie Thérèse Nguyen Thi Thuy Tien, juste après être venue prier devant la statue mariale du cimetière avec son enfant. Thérèse Thuy Tien, âgée de 34 ans, explique que beaucoup de gens de la région viennent à la messe régulièrement, et qu’ils envoient leurs enfants participer au catéchisme et à d’autres activités paroissiales, en particulier depuis que les routes boueuses autour de l’église ont été rénovées. Ils peuvent également économiser durant les mariages, en organisant les fêtes dans la paroisse plutôt que dans des restaurants. Le père Ho a également fait rénover les routes et les chemins autour de la paroisse en juillet. Les habitants du quartier se sont portés volontaires afin d’y travailler ou en faisant des dons pour couvrir une partie des frais. Le prêtre a également construit des logements pour les plus démunis.
Constructions d’églises
Le père Ho, ordonné en 1992, a servi comme vicaire dans la paroisse de Madaguoi, dans la province de Lam Dong, avant de construire une première église en 1999 dans le district voisin de Da Teh. La nouvelle église accueille les villageois de l’ethnie K’Ho, qui devaient auparavant parcourir jusqu’à 30 km à pieds pour pouvoir assister à la messe. Cette année-là, le prêtre est devenu le premier curé de la paroisse de De Teh, avec environ 1 500 paroissiens. Selon lui, la nouvelle église a attiré beaucoup de monde; ainsi fin 1999, près de cinq cent membres des minorités ethniques s’étaient convertis au catholicisme. Le père Ho, qui se déplace à moto, a également participé à la construction de deux nouvelles églises à Madaguoi et à Dambri, en 2000 et en 2006, et à celle d’une autre église à Da Nha, en 2014, pour une communauté d’environ mille fidèles. Le prêtre explique qu’il est particulièrement attentif aux enfants issus des familles précaires. C’est pourquoi il a construit deux écoles maternelles et une école primaire entre 1994 et 2010, en les confiant aux religieuses. Les établissements scolaires accueillent les enfants de toutes les familles, quelles que soient leurs origines. Les enfants des minorités ethniques sont accueillis gratuitement, ce qui leur évite de travailler aux champs et d’être privés d’accès à l’éducation. La directrice de l’école primaire, sœur Agnès Bui Thi Kim Ngoc, membre de la Congrégation Notre-Dame (basée à Hô-Chi-Minh-Ville), confie qu’une centaine d’élèves ont terminé l’école primaire en juillet. L’école enseigne notamment l’anglais, l’informatique et la natation, des matières qui ne sont pas enseignées dans les autres écoles primaires.
« L’éducation est la clé »
Le père Ho cherche actuellement à obtenir des permis de construction auprès du gouvernement local, afin de pouvoir ériger une nouvelle école primaire, sur un terrain situé près de l’église de Thanh Tam. Le terrain de 4 000 m² a été offert par une catholique de la paroisse. Le futur établissement de trois étages devrait accueillir 160 élèves issus des familles défavorisées. Le prêtre prévoit également de construire un deuxième internat pour les élèves, en particulier ceux issus des minorités ethniques. « Nous faisons de notre mieux pour aider les élèves les plus défavorisés, afin de leur permettre de continuer d’étudier autant que possible et pour qu’ils puissent avoir de meilleures perspectives d’avenir. Sinon, ils risquent de quitter l’école trop tôt et de devoir travailler pour soutenir leurs familles », explique le prêtre. « L’éducation est la clé du développement humain. Nos efforts seront vains si les pauvres n’ont pas accès à l’éducation. » Pham Hoang Thai Duong, de la paroisse de Da The, se dit profondément reconnaissante. « Il se sacrifie pour donner une vie meilleure aux plus démunis », témoigne Pham Dong, fleuriste.
(Églises d'Asie - le 04/09/2020, Avec Ucanews, Bao Loc)
Le père Paul Duong Cong Ho, vêtu d’un vieux jean et d’un t-shirt, dirige une équipe de travailleur construisant des kiosques sur un terrain appartenant à la paroisse de Thanh Tam, à Bao Loc, dans les montagnes centrales du Vietnam. Le terrain a été rendu à la paroisse récemment par le gouvernement vietnamien. Le prêtre explique qu’il espère rassembler des vendeurs de rue dans les kiosques une fois les travaux achevés. « Ainsi, ils auront un lieu sûr où ils pourront travailler et gagner de l’argent pour faire vivre leurs familles », explique le prêtre, ajoutant que sa priorité est d’aider les plus défavorisés. Le père Ho, qui a été nommé dans la paroisse de Thanh Tam en 2016, a pavé le jardin de l’église, construit une grotte dédiée à Marie ainsi qu’une salle paroissiale, où les enfants peuvent jouer et où des mariages, des baptêmes et des fêtes d’anniversaires sont célébrés. La paroisse compte 5 500 membres, dont les ancêtres sont venus du nord du Vietnam en 1954. Le prêtre de 64 ans organise aussi des cours d’anglais, de musique et de théâtre pour les enfants. Il a également reconstruit le cimetière de la paroisse, dont la construction remonte à 1954 et qui ne comptait que peu de zones vacantes. Les paroissiens ont accepté de déplacer des tombes construites il y a vingt ans, afin de les replacer dans le nouveau cimetière.
« Au début, les gens ont refusé de déterrer les dépouilles de leurs ancêtres, car déplacer les tombes est interdit selon la tradition. Mais ils ont fini par accepter pour la communauté », explique le prêtre. Le cimetière, d’une superficie de 15 000 m², compte une grande statue de Marie, un éclairage électrique, de la pelouse et des décorations florales, attirant ainsi de nombreux visiteurs. Les gens y viennent tous les jours pour prier pour leurs ancêtres. « Les contributions du père Ho ont apporté beaucoup de changements dans nos vies », confie Thérèse Nguyen Thi Thuy Tien, juste après être venue prier devant la statue mariale du cimetière avec son enfant. Thérèse Thuy Tien, âgée de 34 ans, explique que beaucoup de gens de la région viennent à la messe régulièrement, et qu’ils envoient leurs enfants participer au catéchisme et à d’autres activités paroissiales, en particulier depuis que les routes boueuses autour de l’église ont été rénovées. Ils peuvent également économiser durant les mariages, en organisant les fêtes dans la paroisse plutôt que dans des restaurants. Le père Ho a également fait rénover les routes et les chemins autour de la paroisse en juillet. Les habitants du quartier se sont portés volontaires afin d’y travailler ou en faisant des dons pour couvrir une partie des frais. Le prêtre a également construit des logements pour les plus démunis.
Constructions d’églises
Le père Ho, ordonné en 1992, a servi comme vicaire dans la paroisse de Madaguoi, dans la province de Lam Dong, avant de construire une première église en 1999 dans le district voisin de Da Teh. La nouvelle église accueille les villageois de l’ethnie K’Ho, qui devaient auparavant parcourir jusqu’à 30 km à pieds pour pouvoir assister à la messe. Cette année-là, le prêtre est devenu le premier curé de la paroisse de De Teh, avec environ 1 500 paroissiens. Selon lui, la nouvelle église a attiré beaucoup de monde; ainsi fin 1999, près de cinq cent membres des minorités ethniques s’étaient convertis au catholicisme. Le père Ho, qui se déplace à moto, a également participé à la construction de deux nouvelles églises à Madaguoi et à Dambri, en 2000 et en 2006, et à celle d’une autre église à Da Nha, en 2014, pour une communauté d’environ mille fidèles. Le prêtre explique qu’il est particulièrement attentif aux enfants issus des familles précaires. C’est pourquoi il a construit deux écoles maternelles et une école primaire entre 1994 et 2010, en les confiant aux religieuses. Les établissements scolaires accueillent les enfants de toutes les familles, quelles que soient leurs origines. Les enfants des minorités ethniques sont accueillis gratuitement, ce qui leur évite de travailler aux champs et d’être privés d’accès à l’éducation. La directrice de l’école primaire, sœur Agnès Bui Thi Kim Ngoc, membre de la Congrégation Notre-Dame (basée à Hô-Chi-Minh-Ville), confie qu’une centaine d’élèves ont terminé l’école primaire en juillet. L’école enseigne notamment l’anglais, l’informatique et la natation, des matières qui ne sont pas enseignées dans les autres écoles primaires.
« L’éducation est la clé »
Le père Ho cherche actuellement à obtenir des permis de construction auprès du gouvernement local, afin de pouvoir ériger une nouvelle école primaire, sur un terrain situé près de l’église de Thanh Tam. Le terrain de 4 000 m² a été offert par une catholique de la paroisse. Le futur établissement de trois étages devrait accueillir 160 élèves issus des familles défavorisées. Le prêtre prévoit également de construire un deuxième internat pour les élèves, en particulier ceux issus des minorités ethniques. « Nous faisons de notre mieux pour aider les élèves les plus défavorisés, afin de leur permettre de continuer d’étudier autant que possible et pour qu’ils puissent avoir de meilleures perspectives d’avenir. Sinon, ils risquent de quitter l’école trop tôt et de devoir travailler pour soutenir leurs familles », explique le prêtre. « L’éducation est la clé du développement humain. Nos efforts seront vains si les pauvres n’ont pas accès à l’éducation. » Pham Hoang Thai Duong, de la paroisse de Da The, se dit profondément reconnaissante. « Il se sacrifie pour donner une vie meilleure aux plus démunis », témoigne Pham Dong, fleuriste.
(Églises d'Asie - le 04/09/2020, Avec Ucanews, Bao Loc)