Le second Forum mondial du bouddhisme, intitulé « Un monde harmonieux, une synergie de conditions », qui a débuté à Wuxi, dans la province du Jiangsu (République populaire de Chine), le 28 mars dernier, vient de se clôturer, le 1er avril, à Taipei, à Taiwan (République de Chine). Selon l’agence officielle chinoise Xinhua, y participaient près de 2 000 personnes, moines ou spécialistes du bouddhisme, venant de plus de vingt pays, dont les Etats-Unis, la Grande-Bretagne, le Sri Lanka, la Thaïlande et l’Inde.
L’événement était organisé par l’Association des bouddhistes de Chine, l’Association internationale de la lumière du Bouddha, l’Association de la communication de la culture religieuse de Chine et l’Association bouddhiste de Hongkong (1). L’organisation conjointe du Forum par les instances religieuses de Pékin et celles de Taiwan s’inscrit dans l’amélioration en cours des relations entre la Chine continentale et l’île de Formose.
Maître Xuecheng, vice-président de l’Association des bouddhistes de Chine, a déclaré lors de la conférence de presse inaugurale que « le forum se concentrerait sur l’esprit d’harmonie, considéré comme l’essence des cultures chinoise et bouddhique », rejoignant ainsi le concept de « société harmonieuse » mis en avant par le président chinois Hu Jintao.
Le panchen lama Gyaincain Norbu, désigné par Pékin mais non reconnu par les bouddhistes tibétains, était également présent. S’exprimant dans un anglais parfait, il a souligné la bienveillance du gouvernement chinois et le fait que « la Chine est une nation qui protège et fait avancer la paix dans le monde ». Les deux absents prévisibles de ce rassemblement bouddhiste étaient le dalaï lama et le karmapa, chefs spirituels majeurs du bouddhisme tibétain (2). Lors de l’ouverture du Forum, Ming Sheng, porte-parole de l’Association des bouddhistes de Chine, a expliqué que le dalaï lama n’avait pas été invité en raison du fait qu’il est un « leader politique » et non pas spirituel (3). Le jour même, se tenait à Lhassa la première commémoration orchestrée par Pékin de « la libération de l’esclavage » marquant la répression sanglante du soulèvement tibétain de 1959 et l’exil du dalaï lama en Inde (4).
Un premier Forum mondial du bouddhisme s’était tenu en avril 2006 à Hangzhou (province du Zhejiang). Il avait été l’occasion également de la première apparition publique du panchen lama choisi par la Chine (5). La Chine recense officiellement 100 millions d’adeptes déclarés du bouddhisme.
(1) Le Forum se tenait également sous l’égide du Comité permanent de la Conférence consultative politique du peuple chinois (CCPPC) et du Comité central du Parti communiste chinois (Xinhua, 30 mars 2009).
(2) Le panchen lama Gyaincain Norbu a été choisi en remplacement de Ghendun, panchen lama reconnu par le dalaï lama et enlevé par les autorités chinoises en 1995 (voir dépêche précédente). Le karmapa est le chef spirituel de l’école Karma Lagyu, « lamas aux chapeaux noirs ».
(3) AsiaNews, 30 mars 2009.
(4) Voir dépêche précédente.
(5) Voir EDA 439.
(Source: Eglises d'Asie, 2 avril 2009)
L’événement était organisé par l’Association des bouddhistes de Chine, l’Association internationale de la lumière du Bouddha, l’Association de la communication de la culture religieuse de Chine et l’Association bouddhiste de Hongkong (1). L’organisation conjointe du Forum par les instances religieuses de Pékin et celles de Taiwan s’inscrit dans l’amélioration en cours des relations entre la Chine continentale et l’île de Formose.
Maître Xuecheng, vice-président de l’Association des bouddhistes de Chine, a déclaré lors de la conférence de presse inaugurale que « le forum se concentrerait sur l’esprit d’harmonie, considéré comme l’essence des cultures chinoise et bouddhique », rejoignant ainsi le concept de « société harmonieuse » mis en avant par le président chinois Hu Jintao.
Le panchen lama Gyaincain Norbu, désigné par Pékin mais non reconnu par les bouddhistes tibétains, était également présent. S’exprimant dans un anglais parfait, il a souligné la bienveillance du gouvernement chinois et le fait que « la Chine est une nation qui protège et fait avancer la paix dans le monde ». Les deux absents prévisibles de ce rassemblement bouddhiste étaient le dalaï lama et le karmapa, chefs spirituels majeurs du bouddhisme tibétain (2). Lors de l’ouverture du Forum, Ming Sheng, porte-parole de l’Association des bouddhistes de Chine, a expliqué que le dalaï lama n’avait pas été invité en raison du fait qu’il est un « leader politique » et non pas spirituel (3). Le jour même, se tenait à Lhassa la première commémoration orchestrée par Pékin de « la libération de l’esclavage » marquant la répression sanglante du soulèvement tibétain de 1959 et l’exil du dalaï lama en Inde (4).
Un premier Forum mondial du bouddhisme s’était tenu en avril 2006 à Hangzhou (province du Zhejiang). Il avait été l’occasion également de la première apparition publique du panchen lama choisi par la Chine (5). La Chine recense officiellement 100 millions d’adeptes déclarés du bouddhisme.
(1) Le Forum se tenait également sous l’égide du Comité permanent de la Conférence consultative politique du peuple chinois (CCPPC) et du Comité central du Parti communiste chinois (Xinhua, 30 mars 2009).
(2) Le panchen lama Gyaincain Norbu a été choisi en remplacement de Ghendun, panchen lama reconnu par le dalaï lama et enlevé par les autorités chinoises en 1995 (voir dépêche précédente). Le karmapa est le chef spirituel de l’école Karma Lagyu, « lamas aux chapeaux noirs ».
(3) AsiaNews, 30 mars 2009.
(4) Voir dépêche précédente.
(5) Voir EDA 439.
(Source: Eglises d'Asie, 2 avril 2009)