A l’approche de l’« examen périodique universel » auquel sera soumis, le 22 octobre prochain, la Chine dans le cadre du fonctionnement normal du Conseil des droits de l’homme de l’ONU, la Commission ‘Justice et Paix’ du diocèse catholique de Hongkong a déposé une plainte mettant en avant « les violations de la liberté religieuse » auxquelles l’Eglise catholique fait face en Chine populaire du fait de la politique du gouvernement chinois.
C’est la première fois que cette commission se manifeste ainsi à Genève, auprès du Conseil des droits de l’homme de l’ONU, dont la missioest de renforcer la promotion et la protection des droits de l’homme dans le monde. Pour ce faire, elle a choisi de s’associer à sept autres organisations de la société civile de Hongkong désireuses de porter à la connaissance du Conseil des droits de l’homme une situation marquée par « une aggravation des atteintes aux droits de l’homme » sur le continent chinois. Le 2 septembre, lors d’une conférence de presse préparatoire à la 17ème session du Conseil des droits de l’homme, qui se tiendra du 21 octobre au 1er novembre prochains, la Commission ‘Justice et Paix’ du diocèse de Hongkong s’est attaché à détailler les mesures politiques et religieuses imposées par le pouvoir en place à Pékin aux catholiques chinois qui sont « contraires aux principes et aux pratiques de la foi catholique » et qui « violent gravement les droits de l’homme » des citoyens chinois.
Conformément au format des plaintes qui peuvent être déposées par des personnes physiques ou des organismes, le texte de la Commission ‘Justice et Paix’, daté du 18 juillet 2013, décrit les atteintes aux droits de l’homme, leurs conséquences ainsi que les violations que ces atteintes constituent au regard des textes de référence que sont la Déclaration universelle des droits de l’homme et le Pacte international relatif aux droits civils et politiques.
La plainte de la Commission pose d’emblée le fait que la division de l’Eglise catholique en Chine en une communauté « officielle » et une autre « clandestine » est due à la politique et aux mesures imposées par Pékin aux catholiques et qui sont « contraires (…) à la foi catholique ». « Tant les communautés officielles que les communautés clandestines ont souffert, à des degrés divers, des violations des droits de l’homme commises par les autorités [chinoises] », peut-on lire dans l’introduction de la plainte, où sont évoqués des faits tels que des placements de membres du clergé en résidence surveillée, en prison ou bien encore des enlèvements de prêtres et d’évêques « à certaines occasions ‘sensibles’ ».
Loin de se limiter à des violations de la liberté religieuse, la politique et les agissements du gouvernement chinois ont pour conséquence de priver les catholiques du continent de la liberté d’association, ce qui a pour corollaire le fait que « les fidèles ne peuvent librement organiser leurs communautés religieuses ». Plus encore, ces mêmes fidèles se voient parfois « forcés » d’adhérer à l’Association patriotique des catholiques chinois, structure « contrôlée par le gouvernement ». « Par conséquent, les fidèles en Chine ne subissent pas seulement des atteintes à la liberté religieuse, mais voient aussi leur liberté personnelle et leur liberté d’association violées [par les autorités chinoises] », peut-on lire dans le texte de ‘Justice et Paix’.
Suit ensuite une étude détaillée de la manière dont les principes de l’Eglise catholique en Chine sont violés, notamment dans le lien à Rome, avec les conséquences concrètes que cela a pour un certain nombre d’évêques emprisonnés depuis des années ou empêchés d’exercer leur ministère. Est également expliquée la manière dont les autorités répriment toute activité religieuse « illégale », étant entendu que, pour ce qui concerne les catholiques, est « illégal » tout ce qui n’est pas organisé dans le cadre de l’Association patriotique des catholiques chinois. Sont enfin détaillées des informations précises sur les mauvais traitements, voire les tortures auxquelles ont été soumis, y compris récemment, des membres du clergé chinois dans le but, là encore, de les faire adhérer à l’Association patriotique.
(Source: Eglises d’Asie, 4 septembre 2013)
Conformément au format des plaintes qui peuvent être déposées par des personnes physiques ou des organismes, le texte de la Commission ‘Justice et Paix’, daté du 18 juillet 2013, décrit les atteintes aux droits de l’homme, leurs conséquences ainsi que les violations que ces atteintes constituent au regard des textes de référence que sont la Déclaration universelle des droits de l’homme et le Pacte international relatif aux droits civils et politiques.
La plainte de la Commission pose d’emblée le fait que la division de l’Eglise catholique en Chine en une communauté « officielle » et une autre « clandestine » est due à la politique et aux mesures imposées par Pékin aux catholiques et qui sont « contraires (…) à la foi catholique ». « Tant les communautés officielles que les communautés clandestines ont souffert, à des degrés divers, des violations des droits de l’homme commises par les autorités [chinoises] », peut-on lire dans l’introduction de la plainte, où sont évoqués des faits tels que des placements de membres du clergé en résidence surveillée, en prison ou bien encore des enlèvements de prêtres et d’évêques « à certaines occasions ‘sensibles’ ».
Loin de se limiter à des violations de la liberté religieuse, la politique et les agissements du gouvernement chinois ont pour conséquence de priver les catholiques du continent de la liberté d’association, ce qui a pour corollaire le fait que « les fidèles ne peuvent librement organiser leurs communautés religieuses ». Plus encore, ces mêmes fidèles se voient parfois « forcés » d’adhérer à l’Association patriotique des catholiques chinois, structure « contrôlée par le gouvernement ». « Par conséquent, les fidèles en Chine ne subissent pas seulement des atteintes à la liberté religieuse, mais voient aussi leur liberté personnelle et leur liberté d’association violées [par les autorités chinoises] », peut-on lire dans le texte de ‘Justice et Paix’.
Suit ensuite une étude détaillée de la manière dont les principes de l’Eglise catholique en Chine sont violés, notamment dans le lien à Rome, avec les conséquences concrètes que cela a pour un certain nombre d’évêques emprisonnés depuis des années ou empêchés d’exercer leur ministère. Est également expliquée la manière dont les autorités répriment toute activité religieuse « illégale », étant entendu que, pour ce qui concerne les catholiques, est « illégal » tout ce qui n’est pas organisé dans le cadre de l’Association patriotique des catholiques chinois. Sont enfin détaillées des informations précises sur les mauvais traitements, voire les tortures auxquelles ont été soumis, y compris récemment, des membres du clergé chinois dans le but, là encore, de les faire adhérer à l’Association patriotique.
(Source: Eglises d’Asie, 4 septembre 2013)